Pour un monde uni et en paix

Les problèmes du monde ne sont pas une fatalité. Ils peuvent être influencés.

La majorité des problèmes auxquels nous sommes confrontés peuvent être -positivement ou négativement- influencés. Ils ne sont pas dû à un fâcheux concours de circonstance commandé par le destin:

• le déclenchement d’une guerre n’a rien à voir avec le hasard
• la malnutrition n’est pas liée au manque de nourriture disponible
• un être humain ne commet pas des actes terroristes sans raison
• les ressources naturelles sont extraites en fonction de la demande
• la biodiversité et le climat évoluent selon de nombreux facteurs, dont les activités humaines
• la nature des crises financières est connue
• etc.

Pour influencer un problème, il faut l’accepter, l’observer et comprendre ses causes profondes. Cette démarche implique d’identifier les acteurs et les intérêts qui sont liés au problème. Il devient ensuite possible de réfléchir à ce qui peut l’alimenter ou le résorber. En bref: prendre conscience du problème et analyser objectivement son fonctionnement et ses liens.

Face à la gravité et l’ampleur des problèmes globaux, nous pensons faire ce qui est juste…

Face à des problèmes complexes, nous préférons souvent atténuer leurs conséquences plutôt que de nous pencher sur leurs racines. Cela donne le sentiment d’améliorer la situation, et sur le moment, nous pensons vraiment faire quelque chose de juste.

Contrairement aux scénarios auxquels nous sommes habitués, il n’y a pas des méchants d’un côté et des gentils de l’autre: seulement des personnes qui pensent faire ce qui est juste par rapport à leurs intérêts et leur perception. À défaut de pouvoir travailler sur la racine d’un problème, les parties qui le subissent se rabattent sur l’encadrement de ses conséquences, et les parties qui en bénéficient acceptent les solutions qui protègent leurs intérêts.

La situation semble alors gagnante pour tout le monde: à défaut d’avoir trouvé une solution, il a été possible de réduire les effets négatifs d’un problème. Dans le meilleur des cas, un cadre légal contraignant avec des indicateurs mesurables sont négociés. Tout semble parfait. 

Avec les années, le problème a un nom, il est mesuré par des indicateurs, et ce qui semblait hier inquiétant est désormais sous contrôle.  Les parties qui subissent le problème sont périodiquement consultées, les mesures sont adaptées, des moyens colossaux sont investis sur le terrain et des rapports interminables sont régulièrement publiés.

La situation se « normalise » et les gens en oublieraient presque que tout ce théâtre se joue en dehors de la scène, à côté du véritable problème. Bien souvent, le problème persiste et se développe, car le but et la stratégie adoptés ne ciblent pas ses racines, mais une partie de ses conséquences.

Il y a alors une déconnexion progressive entre les moyens investis et les résultats concrets sur le terrain, entre les objets négociés et la réalité. Finalement, le problème apparaît peu à peu comme une fatalité, comme quelque chose qui est là et qui ne peut pas changer du jour au lendemain… jusqu’à ce que survienne une nouvelle crise pour remettre en question la manière dont le problème est défini.

Si votre seul outil est un marteau, tout ressemble à un clou.
Abraham Maslow | psychologue américain, 1908-1970

Un autre paradigme est possible

Nous voulons tous vivre dans monde accueillant et en paix, et la Terre offre toutes les ressources et l’inspiration nécessaires pour faire de ce rêve une réalité. Tout ce que nous avons à faire est de réfléchir à ce qui nous rapproche, partager nos talents et nos rêves, et construire ensemble un horizon qui nous inspire et qui respecte nos croyances et valeurs profondes. Nous devons apprendre à vivre ensemble, faire connaissance et cesser d’avoir peur de nos voisins.

En tant qu’espèce dotée d’une conscience réfléchie, nous avons le pouvoir d’influencer notre destin et de privilégier des objectifs qui favorisent durablement la paix, l’unité et le bien-être de toutes formes de vie.

Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères ou périr ensemble comme des idiots.
Martin Luther King, Jr. | militant des droits de l’homme, 1929-1968